Comment arrêter l’alcool : la double voix intérieure expliquée

Comment arrêter l’alcool : la double voix intérieure expliquée

Vous consommez régulièrement de l’alcool? Vous commencez à ressentir un malaise ou un conflit intérieur à propos de cette habitude? C’est un phénomène psychologique appelé dissonance cognitive. Cela se manifeste par une tension intérieure due à la contradiction entre deux parties de votre cerveau. Une partie de vous reconnaît les méfaits de l’alcool. Une autre partie cherche le plaisir ou le soulagement que l’alcool procure.

Comment cela se passe dans votre tête?

Dissonance cognitive et dépendance à l’alcool

1. La double voix intérieure

  • Le phénomène de la double voix intérieure est courant lorsqu’on navigue dans la zone grise de la consommation d’alcool. Une partie de vous reconnaît les dangers et les conséquences négatives de la consommation d’alcool. Cette voix, souvent présente au réveil, est pleine de bonne volonté et de bonnes résolutions. Elle rappelle la nécessité de prendre des décisions saines pour votre avenir. C’est la voix de la raison et de la prévoyance. Capable de se projeter dans le futur, elle connaît les conséquences négatives d’une consommation d’alcool régulière.
  • L’autre voix, plus impulsive, cherche le plaisir et le soulagement procurés par l’alcool. Elle apparaît généralement en fin de journée, quand la fatigue et le stress s’accumulent, rendant la tentation de boire plus forte. Cette partie de vous cherche peut-être à éviter les sensations désagréables et à se détendre après une journée éprouvante.

2. Tension psychologique et justification

La coexistence de ces deux voix crée en vous une tension psychologique intense. On l’appelle « dissonance cognitive ». Vous savez que votre consommation d’alcool est nuisible. Boire vous apporte un soulagement temporaire. Et vous voilà occupé.e à justifier votre comportement et à tenter de minimiser l’importance de votre consommation.

  • « Je mérite bien un verre après cette journée stressante. »
  • « Il y a pire que moi. »
  • « Je peux arrêter quand je veux. »
  • « Un verre ne pourra pas me faire de mal. »
  • « L’alcool fait partie de la vie sociale. »

3. Culpabilité

Ces rationalisations permettent de réduire la dissonance cognitive temporairement. Le problème, c’est qu’elles vous maintiennent dans un cycle de consommation et de culpabilité qui ne vous convient peut-être plus.

L’impact sur votre estime de vous-même

Chaque matin, vous vous réveillez avec des regrets et une profonde culpabilité. Vous vous promettez de ne pas boire le matin au réveil. Vous cédez à la tentation le soir venu. Cette routine quotidienne érode progressivement votre confiance en vous et votre estime de vous-même. Elle vous laisse avec un sentiment de faiblesse et d’incapacité. Cette frustration de ne pas réussir à modérer ou arrêter votre consommation conduit à un sentiment de honte et de dévalorisation.

  • Vous vous sentez pris au piège, contrôlé par l’alcool.
  • Vous ne vous reconnaissez plus.
  • Vous vous sentez déconnecté de vos valeurs profondes et de la personne que vous aspirez à être.

L’alcool devient une force dominante dans votre vie. Il dicte vos actions et vos choix et accentue encore votre sentiment de dévalorisation.

La honte et la culpabilité vous accompagnent jour après jour. Chaque verre consommé ajoute une couche de regret le lendemain au réveil. Chaque tentative d’abstinence échouée renforce votre sentiment d’échec.

Cette spirale descendante affecte votre estime de vous-même. Elle crée une barrière palpable entre vous et les autres.

Se libérer de cette dissonance cognitive et de la consommation d’alcool n’est pas qu’un acte de volonté. C’est un chemin vers la reconquête de soi et de ses valeurs. Il est crucial de comprendre que cette lutte est profondément humaine et qu’il existe des outils pour en sortir.

Comment sortir de la dissonance cognitive?

Pour sortir de ce cycle de dissonance cognitive, il est crucial de travailler sur la prise de conscience et l’acceptation des deux parties de soi. Derrière chaque voix, il y a des besoins essentiels à satisfaire. Identifier ces besoins et les souffrances derrière permet de trouver des moyens alternatifs sans recourir à l’alcool.

1. Tenez un journal quotidien.

Tenez un journal quotidien où vous notez les émotions qui accompagnent vos envies de boire. Cela vous aidera à identifier les moments où vous ressentez le besoin de boire et les émotions qui les accompagnent. Par exemple, si vous ressentez souvent l’envie de boire après une journée stressante, notez ce sentiment et explorez les déclencheurs de ce stress.

2. Pratiquez la pleine conscience :

Utilisez des techniques de pleine conscience, comme la méditation ou la respiration profonde, pour rester présent.e et attentif.ve à vos sensations, vos émotions, vos pensées. Par exemple, avant de céder à l’envie d boire, prenez quelques minutes pour respirer profondément et vous centrer sur votre corps. Ressentez l’envie sans y céder immédiatement.

3. Cherchez des alternatives à la consommation d’alcool:

Remplacez l’alcool par des activités qui procurent du plaisir et du réconfort. Par exemple, si vous avez identifié que vous buvez pour vous détendre, trouvez des alternatives comme le vélo, une balade en pleine nature, une activité de groupe non centrée sur l’alcool.

4. Occupez-vous de vos besoins fondamentaux :

Identifiez les besoins derrière chaque envie de boire et trouvez des moyens sains de les satisfaire. Par exemple, si l’alcool comble un besoin de réconfort, trouvez des alternatives comme parler à un ami, engagez-vous dans une activité apaisante,…

5. Faites-vous accompagner par un professionnel :

N’hésitez pas à consulter un thérapeute ou un coach spécialisé en addiction pour obtenir un soutien professionnel. Cela vous fera gagner beaucoup de temps et d’argent en fin de compte. Un thérapeute peut vous aider à comprendre les racines de votre consommation d’alcool et à développer des stratégies pour y faire face de manière saine. Il vous aidera également à faire face aux difficultés de la vie sans avoir besoin de recourir à l’alcool.

En adoptant ces approches, vous pouvez commencer à comprendre et à gérer vos envies d’alcool de manière plus saine, réduisant ainsi la dissonance cognitive et retrouver une vie plus équilibrée et épanouie.

Toutes ces approches vont vous réapprendre à vivre sans alcool. Il s’agit d’apprivoiser et d’unifier les différentes parties de vous. De vous apporter la douceur et la compréhension nécessaires à un retour à l’équilibre.

Si vous vous sentez prisonnier de l’alcool et que vous n’en pouvez plus de ces tergiversations mentales qui vous ruinent votre santé, votre portefeuille et vos relations avec vos proches, inscrivez-vous dès maintenant à ma Newsletter bimensuelle en cliquant sur le bouton rose.

Je vous partage mes meilleurs conseils pour sortir de la dépendance à l’alcool.

Géraldine

Retrouve la Liberté de Choisir

www.selibererdelalcool.com

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